Le verger du roi Louis Paroles: Theodore de Banville, Musique: Georges Brassens -------------------------------------------------------------------------------- Sur ses larges bras etendus, La foret ou s'eveille Flore, A des chapelets de pendus Que le matin caresse et dore. Ce bois sombre, ou le chene arbore Des grappes de fruits inouis Meme chez le Turc et le More, C'est le verger du roi Louis.
Tous ces pauvres gens morfondus, Roulant des pensers qu'on ignore, Dans des tourbillons eperdus Voltigent, palpitants encore. Le soleil levant les devore. Regardez-les, cieux eblouis, Danser dans les feux de l'aurore. C'est le verger du roi Louis.
Ces pendus, du diable entendus, Appellent des pendus encore. Tandis qu'aux cieux, d'azur tendus, Ou semble luire un meteore, La rosee en l'air s'evapore, Un essaim d'oiseaux rejouis Par-dessus leur tete picore. C'est le verger du roi Louis.
Prince, il est un bois que decore Un tas de pendus enfouis Dans le doux feuillage sonore. C'est le verger du toi Louis !
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