Les Passantes Paroles: Antoine Pol, Musique: Jean Bertola -------------------------------------------------------------------------------- Je veux dedier ce poeme A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connait a peine Qu'un destin different entraine Et qu'on ne retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaitre Une seconde a sa fenetre Et qui, preste, s'evanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure epanoui
A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraitre court le chemin Qu'on est seul, peut-etre, a comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleure sa main
A la fine et souple valseuse Qui vous sembla triste et nerveuse Par une nuit de carnaval Qui voulu rester inconnue Et qui n'est jamais revenue Tournoyer dans un autre bal
A celles qui sont deja prises Et qui, vivant des heures grises Pres d'un etre trop different Vous ont, inutile folie, Laisse voir la melancolie D'un avenir desesperant
Cheres images apercues Esperances d'un jour decues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des episodes du chemin
Mais si l'on a manque sa vie on songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux coeurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantomes du souvenir On pleure les levres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir
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