Elle m'a confij pour l'jtj sa plante verte, une violette africaine,
Elle m'a fait la bise et puis elle est parti comme une fleur, vers une plage lointaine
Elle nous avait plantj la, ma plante et moi ensemble, je l'arrosais
Pendant toute la belle saison on patientait a l'ombre, on attendait
Ma plante perdait ses pjtales et moi je dormais mal, c'jtait septembre
Nous vivions a petit feu, nous attendions tout les deux, lasses d'attendre
Je la njgligeais un peu, elle ne m'en voulait pas, elle comprenait
On passait des folles nuits devant notre tjlj, on s'amusait
Ma violette africaine
Fleurs de printemps s'en viennent, s'en vont
On retrouve dans la peine
Ses compagnons des quatre saisons
Nous jtions abandonnjs, et comme les nuits d'hiver se faisaient longues
Je ramenais a la maison des copains, des chiens perdus, des vagabondes
Et ma plante vivait d'mjgots et d'jpingles a cheveux, elle se fanait
Elle se penchait vers la vitre, guettant sa maotresse ou un peu de soleil
Le printemps a mis longtemps a m'apporter une gentille demoiselle
Elle m'a rebrisj le coeur; elle a rangj mes placards et mis ma plante a la poubelle
Mais j'ai sauvj ma camarade, elle a reintjgrj sa cheminje
On n'oublie pas ses amis a cause d'une amourette qui vient a passer
Ma violette africaine
Fleurs de printemps s'en viennent, s'en vont
On retrouve dans la peine
Ses compagnons des quatre saisons |